jeudi 14 avril 2011

Völker hört die Signale

NEWS SUR CHIEN CREOLE 2

ps :
Autopsie à LKP,
c'est autopsie à notre collègue de philosophie
qui a été assassinée à la Martinique en 2006.
Et c'est autopsie à Alex Lollia.
Pour l'instant chacun continue à profiter du système
et à jouer avec les nerfs des gens, mais on arrive.
Ou sav, nou ké vin pou fét illuminati.
Casey

J'en profite pour remettre en ligne
mon résumé circonstancié
sur le conflit social guadeloupéen
datant du 11 février 2009.

Résumé circonstancié
Il s'agit de dire ce qu'on ne peut pas voir en France
car, le mouvement social guadeloupéen
est perçu en France comme un mouvement de libération.
Qu'est-ce-que l'UGTG ?
Pourquoi l'UGTG
a pris la tête de la contestation ?

Critique de la méthode et caractérisation juste des dirigeants du LKP/UGTG
Ceci n'est pas un discours anti-dirigeant :

1) Quant aux revendications racistes
2) Quant à le gestion déplorable de le grève qui plonge le pays dans une " économie de guerre"
3) Quant aux amalgames dans les revendications

1) Quant aux revendications racistes
Les points relatifs à la formation et à l'emploi donnent clairement priorité à l'emploi local.
cela dépasse le cadre de la fonction publique qui effectivement donne déjà une "préférence" aux originaires.
Toute entreprise donc, aidée par des mesures de défiscalisation devrait embaucher des locaux.
Nous ne devons pas faire semblant de ne pas voir ces points.

2) Quant à la gestion déplorable de la grève
En Guadeloupe, ça commence à ressembler à une économie de guerre
Economie de guerre et marché noir en dépit d'un soutien associatif improvisé.
On affame, pourrait-on dire la partie la plus faible parce que la plus pauvre de la population
Autrement dit, les services ne sont pas réorganisés pour permettre à la population de surmonter les difficultés.
Ainsi, les manques d'approvisionnement des magasins d'alimentation, les queues de 2 ou 3 heures pour arracher
quelques litres d'essence ou bien encore l'envolée des prix de produits devenus rares :
il est clair que la "profitation", c'est pas que les gros !
L'économie de pénurie est provoquée par la manière dont ce mouvement est conduit :
Il y a un problème de gestion de la grève au sens où, à l'opposé de la démocratie ouvrière,
ce sont des petits chefs qui décident sans inviter personne à discuter de la reconduite de la grève.
A défaut de grévistes arrêtant leur activité et occupant les lieux de travail
(les secteurs réellement en grève sont peu nombreux), il y a des commandos
(souvent composés de militants de la constellation "indépendantistes" de jeunes désocialisés ou de non-actifs)
qui imposent le blocage manu militari des magasins y compris d'alimentation voir des pharmacies, sans se soucier
qu'ils deviennent à ce moment là, les nouveaux "affameurs" de la population la plus démunie qui n'a pas les moyens de se déplacer et de payer plus cher sa nourriture.


Le force de l'UGTG n'est en fait que dans les secteurs et les endroits où ce syndicat est implanté.
Leur puissance est surtout d'intervenir avec quelques groupes de personnes pour faire fermer les magasins en créant une ambiance de panique. Du coup, les gendarmes se mettent aussi à conseiller aux commerçants de fermer leurs magasins
pour éviter les dérapages. Il y a des vexations .On peut globalement parler d'intimidation :
A ce sujet il faut évoquer la confusion entretenue par les médias, relayant d'ailleurs la dérive sémantique moderne sur la grève assimilée à un mouvement de rue, aux manifestations, et non plus à un arrêt concerté du travail par les salariés.
Nous avons donc tendance à confondre grève et manifestations.
L'intérêt est d'ailleurs évident pour des organisations comme l'UGTG dont la puissance ne réside pas dans une capacité à mobiliser les salariés sur leurs lieux de travail sur ses revendications à caractère indépendantiste voir
raciales mais dans la mobilisation de franges de la population en marge du mouvement ouvrier qu'elle utilise avec succès pour paralyser l'activité économique et sociale.
Cette stratégie est d'ailleurs facilitée par le pouvoir. Celui-ci craignant le moindre incident qui victimiserait le
mouvement, laisse totalement libres ces commandos qui passent d'une
entreprise à une autre, sans être inquiétés. La gendarmerie a été vue passant à Jarry, zone industrielle de Baie-Mahault, devant les caméras de télévision, pour faire fermer les magasins avant l'arrivée des manifestants du LKP UGTG !
Cette manière de procéder permet aussi au LKP UGTG de maîtriser de façon
très centralisée et autoritaire un mouvement qui ne s'appuie pas sur des
assemblées d'entreprises ou de quartier mais sur des manifestations qui sont plus
des déboulés du carnaval reconvertis sur un mode protestataire réduit souvent au seul slogan
"la Guadeloupe c'est à nous, pas à eux", seuls les dirigeants prenant la parole en ces occasions...

3) Quant aux amalgames dans les revendications
Il y a des revendications dans lesquelles les syndicats ouvriers ne devraient pas se reconnaître.
Des revendications complétement contradictoires peuvent être défendues dans certains grands secteurs, comme la banane.
Mais là, on peut déjà mieux saisir avec un petit effort.
idem pour la SARA( raffinerie), si la SARA a profité, les stations services"tenues par l'UGTG" ont dû s'en mettre plein les poches aussi.
Amalgames également entre revendications ouvrières et petit patronat...
Mais enfin, quand il y a des choses contradictoires, l'UGTG dit que c'est les békés et l'Etat qui doivent payer.

Un sale climat est entretenu par l'UGTG où l'amalgame est vite fait entre tous les blancs.
Ainsi une descente de l'UGTG au Palais de Justice, avec des accents insurrectionnels pour déclarer que la justice rendue
en Guadeloupe est une justice raciste.
Domota, UGTG, a déclaré que voilà, c'était un combat racial depuis 400 ans.
Je rappelle toutefois que les électeurs avaient voté "Non" lors de la dernière consultation locale, en 2003
reconnaissant, on va dire, les bienfaits de la départementalisation, au moins sur le plan social.
Nous n'avons donc pas à entretenir l'idée, que la seule manière de sortir du conflit serait un changement institutionnel ;
et les bonnes âmes de gauche ici, feraient bien d'y regarder en deux fois.
L'amalgame des revendications n'est pas innocent, revendications dont le seul dénominateur commun au- delà de la lutte contre la vie chère (revendications fédératrices) est d'amener progressivement la population à
travers ce conflit, à se radicaliser sur la question du devenir de la société guadeloupéenne et en particulier sa transformation en société noire affranchie de la tutelle de la République.


conclusion
Grève justifiée
mais non exemplaire
La lutte contre la vie chère est peut-être plus importante en Guadeloupe qu'en métropole.
La revendication d'une hausse des salaires parait légitime.
Mais ce mouvement est récupéré par des gens qui ont un esprit de revanche raciale et manipulé par des macoutes
qui empêchent toute activité ; ce n'est pas être anti-indépendantiste que de faire de tels constats.
Il n'y a pas de grève générale mais une ambiance d'économie de guerre, je répète.
Forte tonalité de revanche raciale

Les méthodes utilisées dans le cadre de ce mouvement font
craindre l'avènement d'une société où de nouveaux maîtres, des macoutes, ont
remplacé les anciens, où un pouvoir fondé sur l'intimidation et la force ont remplacé le règne du profit.
DONC :
Des méthodes autoritaires avec la population et staliniennes dans son organisation interne

Ma démarche est peut-être vaine car il y a peut-être peu de référents en France pour comprendre
Mais comme ça aussi la lutte continue !
Je fais confiance à la gauche de la gauche pour éviter les dérives locales engendrées par des
décennies d'obscurantisme entretenues de tous côtés en Guadeloupe.

JBG

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