mercredi 26 janvier 2011

Völker hört die Signale

ENCORE UNE BELLE AFFAIRE.

Depuis la fin des années 90,
les imbéciles du conseil général de l'Aude
et des structures intercommunales
agissent en fonction de critères électoralistes d'influence locale.
Voilà résumé, ce qu'est leur grille de lecture décisionnelle.

Tout, sauf des vrais critères logiques.
Voilà leur devise à ces ordures.

Pour mémoire :
06/08/2008
LASSAC (AUDE) : Une poubelle géante nommée désir
Canard enchaîné – Louis Colvert
AH ! la vallée de Lassac, dans l’Aude. Avec, à deux pas, la très touristique cité de Carcassonne, les châteaux cathares de Lastours (40 000 visiteurs par an), la grotte de Limousis (30,000 visiteurs par an)… Et bientôt la mégadéchetterie!
C’est en effet ici, en plein milieu des vignobles AOC Cabardès, que doit sortir de terre, en 2012, un « centre de stockage de déchets ménagers ultimes ». Autrement dit, un gros machin, au coût modeste (40 millions d’euros), destiné à accueillir les poubelles des deux tiers du département: 110 000 tonnes de détritus sur 54 hectares, qui vont être en partie stockées dans les collines, dont la plus haute culminera à 57 mètres. Un projet très frais, en somme, qui ne pouvait se faire, promis-juré, qu’à Lassac, et nulle part ailleurs.
Ainsi en a décidé le conseil généralde l’Aude, en s’appuyant sur un rapport d’experts commandé par ses soins à la société Arcadis et remis le 22 mars 2005. Cette « étude relative à la recherche de sites potentiels d’installations de stockage de déchets ménagers » était formelle: Lassac est le site idéal ! Sauf que, pour arriver à cette conclusion, l’enquête a été légèrement bidouillée…
C’est une regrettable boulette du conseil général qui a permis de le découvrir. Sous la pression d’une association d’opposants au projet, le département leur a remis dernièrement un CD- ROM de l’étude. Manque de bol, il comprenait, outre la version finale du rapport, ses versions antérieures, qui montrent que Lassac n’était pas vraiment prédestiné à accueillir sa gigantesque poubelle. Annotations escamotées, rajouts opportuns, paragraphes évaporés… Les auteurs s’en sont donné à coeur joie pour sortir Lassac du lot des 48 sites pressentis dans l’Aude.
Dans la première version, la vallée était classée en rouge, c’est-à-dire en zone défavorable. Quelques coups de clavier plus tard, miracle! deux lignes ont été ajoutées : « Le classement partiel en rouge “défavorable” de ce site, dû à la géologie, a été levé suite aux investigations de terrain menées sur le site. » Quelles investigations ? Mystère… Plus loin, « les principaux inconvénients » des 48 sites sélectionnés sont évoqués. Dans le rapport original, Lassac est mis en exergue pour ses « difficultés d’exploitation et de gestion des effluents ».
Mais hop! plus le moindre « inconvénient » pour le site de l’Aude dans le texte officiel. Et ça continue à propos des sondages qui ont « mis en évidence une nappe phréatique souterraine », synonyme de disqualification. La phrase s’est envolée. Quant à la « très forte perméabilité » des terrains concernés, elle a été remplacée, comme par enchantement, par la mention « mesure impossible
Magie de l’informatique: un petit malin peut, avec deux-trois manipulations, vérifier que ces modifications ont toutes été réalisées le même jour, soit le 18 janvier 2005, deux mois avant la remise du rapport. Un brin gêné, le bureau d’études Arcadis l’admet : « Effectivement, il a pu y avoir des modifications et des suppressions de données, mais seulement avec l’accord du client. C’est lui qui décide. » Du côté du « client », c’est-à-dire du conseil général de l’Aude, son président PS, Marcel Rainaud, s’étrangle: « Il n’y a pas eu de bidonnage. Ce n’est pas le genre de la maison! Ce CD-ROM était un brouillon, un document de travail qui circulait entre plusieurs collaborateurs. D’ailleurs, si nous l’avons donné aux opposants, c’est que nous n’avions rien à cacher. »
Disons plutôt que les opposants ont dû saisir la Commission d’accès aux documents administratifs (Cada) pour que le conseil générai finisse par le lâcher. Ce qui n’empêche pas Rainaud de conclure:
« Dans cette affaire, personne n’a donné d’ordre. Je pense que nous sommes victimes de notre transparence. » A moins que ce ne soit l’ordinateur qui ait tout bidouillé tout seul…


Kadans a Peyi La

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